La Gallardo est le résultat d’une manipulation génétique, faite de gênes italiens et allemands dont on a soigneusement extrait les meilleures qualités pour concevoir une concurrente directe aux Ferrari 360 Modena et autres Porsche 911 Turbo. Conformément à une tradition établie depuis la Miura par le fondateur Ferruccio Lamborghini né sous le signe zodiacal du Taureau, la nouvelle berlinette sportive italienne porte le nom d’une célèbre lignée de taureau de combat espagnols. Son nom est Gallardo, prononcez « Gayardo ». Comme le précise Lamborghini, la Gallardo est la synthèse entre une voiture de sport et un véhicule utilisable au quotidien. Un concept jusqu’alors inconnu de la marque. En élargissant la gamme vers le bas, la Gallardo permet d’ailleurs à Lamborghini d’envisager des objectifs en très forte hausse. La pari de 1200 Gallardo annuel sera d’ailleurs tenu durant toute sa carrière.

Au côté de Gallardo LP560-4 relifté fin 2012, les autres versions demeurent. Il en est ainsi des LP 570-4 Superleggera et de son pendant découvert, la LP 570-4 Spyder Performante. Toutes deux sont désormais regroupées sous l’appellation LP 570-4 Edizione Tecnica. Là non plus, rien ne change d’un point de vue technique. Le V10 est dans ce cas porté à 570 ch ce qui, combiné à un allégement de l’auto, autorise un 0 à 100 km/h en 3,4 secondes. L’Edizione Tecnica n’adopte pas le nouveau bouclier. Elle se contente de nouvelles livrées, à l’image du noir et orange de l’exemplaire qui apparaît sur les photos officielles. A côté, les versions propulsion LP 550-2 demeurent au catalogue sans aucune modification.

Cette 2nde Version de la Murcielago a été retravaillée en profondeur : design intérieur, extérieur, moteur, suspensions, boîte de vitesse, l’échappement, freinage et électronique. Le style se veut aussi plus agressif avec de nouveaux pare-chocs. Mais ce n’est pas tout. L’embout du système d’échappement a été intégré au diffuseur du bouclier arrière. Autre innovation, les feux arrière accentuent les traits distinctifs de la Murciélago. Enfin, si l’écope du flanc droit est pour ainsi dire fermée, celle du flanc gauche est largement ouverte pour refroidir le radiateur d’huile. Les rétroviseurs extérieurs et les essuie-glace ont été modifiés afin d’optimiser l’aérodynamisme du coupé. Les roues arborent des jantes Hermera 18 pouces en alliage léger. Notons encore le graphisme revu du tableau de bord et les piqûres en losange qui confèrent un nouvel aspect à l’habillage intérieur. La culasse et le système d’admission à géométrie variable dans son ensemble ont été retravaillés de a à z. Le vilebrequin, les arbres à cames et le système d’échappement ont aussi fait l’objet d’innovations. Bref, c’est quasi une autre voiture !

Après 4 années de gestation laborieuse, il semble que l’urraco soit devenue une sportive de la meilleure trempe, portant fièrement sur son blason le taureau de combat. Supérieure aux Ferrari 308 GT4 et Maserati Merak, l’Urraco souffre toujours de son lancement chaotique et d’une qualité de fabrication en retrait fac à sa rivale désignée, la Porsche 911. 205 exemplaires plus tard, la P300 est arrêtée, en 1978, bien loin d’avoir remise Lamborghini sur le chemin de la rentabilité…