MASERATI

En général, sa construction s’apparente à celle de la Quattroporte originale, même si le premier prototype Mexico était en fait une 5000 GT endommagée et avait donc un moteur de 4,9 litres sous le capot. Les lignes très élégantes et formelles de la Mexico à quatre places sont signées Vignale. Contrairement aux autres coupés Maserati quatre places, la Mexico ne doit pas son nom à un circuit automobile. Présentée au salon de Paris en 1966, la Mexico a été proposée avec les mêmes moteurs que la Quattroporte ; la puissance au choix entre 4,2 et 4,7 litres. Son châssis présente un empattement plus court de 11 cm, dans la lignée de la Quattroporte 2ème série.

Les jantes à rayons sont devenues un équipement standard, mais à partir de 1967 des jantes en alliage léger similaires à celles de la Ghibli étaient disponibles. La vitesse maximum était aux alentours de 250 km/h. Les acteurs italiens Alberto Sordi et Ugo Tognazzi ont fait partie des propriétaires de Mistral Spyder. En tout, 125 Mistral Spyders ont été assemblées entre 1964 et 1970, 20 d’entre elles avec le volant à droite. En 1968, la Mistral Spyder est devenue la voiture la plus moderne à avoir jamais remporté le prix Best of Show au prestigieux concours d’Élégance de Pebble Beach.

Présenté au Salon Automobile de Genève, il devait devenir la dernière évolution de la dynastie des moteurs 6 cylindres en ligne qui avait démarré avec la 3500 GT et auparavant avec les séries A6, ou même avec la voiture 6CM Grand Prix datant d’avant la guerre. La vitesse record était de 255 km/h, aidée sans aucun doute par la légèreté de la voiture et sa carrosserie aérodynamique. Des aérations latérales entourées de chrome ornent les ailes avant de la voiture. Vers la fin de la production, des roues en alliage avec le même design que celles de la Ghibli étaient disponibles sur demande. L’un des 828 coupés assemblés durant toute la production a été réservé à Sir Peter Ustinov.

Au cours de l’année 1966, Masérati propose sa Quattroporte avec un nouveau moteur 4,9L de 290 ch. Hormis la mécanique, la face avant est retouchée, elle est reconnaissable à ses phares avant : 2 paires de projecteurs jumelés au lieu des simples optiques rectangulaires de la première série. Parmi les propriétaires d’une Quattro Porte: Anthony Quinn, Stewart Granger, Marcello Mastroianni, Alberto Sordi et Rainier III de Monaco; Peter Ustinov en a même acheté deux !

Avec 265 ch le niveau de performance est impressionnant, comme en témoigne la vitesse 255 km/h. Stylistiquement, les modifications comprenaient une extrémité avant redessinée avec un logement de plaque chromé des phares doubles, un apport nouveau capot et prises d’air latérales situées désormais plus haut sur les ailes avant. Les nouveaux feux arrière n’étaient pas sans rappeler ceux de la Quattroporte, la création d’une forte ressemblance avec l’arrière. En interne, la voiture a également été révisée et la climatisation était désormais disponible. Un total combiné de 245 Sebring ont été assemblés . Parmi les propriétaires d’origine Sebring 593 (y compris les deux séries) était un jeune ténor italien Luciano Pavarotti et le nom de l’autrichien Swarovski (vente objet en cristal)..

Après le triomphe de la Ghibli, Maserati s’est à nouveau adressé à Giorgetto Giugiaro et à son tout nouveau studio Italdesign pour dessiner le nouveau modèle, dont le nom rappelle une forte brise bien connue à l’Est des côtes adriatiques. Pietro Frua avait aussi proposé une maquette grandeur nature. Non seulement le projet de Giugiaro était plus moderne, mais il s’alignait aussi à la perfection sur les autres modèles de la gamme. La caisse était fabriquée par Officine Padane, à Modène. La boîte ZF à 5 rapports était montée sur un châssis auxiliaire avec les suspensions arrière. Compte tenu que Maserati faisait alors partie de Citroën, la Bora avait hérité de quelques pièces du fabricant français : les freins, les feux escamotables, le siège du conducteur et le réglage des pédales étaient hydrauliques. Ses 310 chevaux (300 ch. pour le marché américain en raison des restrictions sur les émissions) lui permettaient d’atteindre une vitesse de pointe de 260 km/h.

Elle a partagé le moteur avec la Bora ainsi que ses éléments de style, mais la grande différence est sous le capot: la Merak était propulsée par un V6 de 3 litres dont ses origines remontent à la Citroën SM-Maserati. Maserati dont l’excellente réputation en tant que fabricant avait excité l’intérêt de Citroën, qui avait commandé la conception du type C.114 2,7 litres V6 en 1967 et qui l’année suivante, a pris le contrôle de l’entreprise. Le moteur était remarquable par sa compacité, ce qui permettait d’avoir une boîte de vitesses à cinq rapports. Il se prête parfaitement à être monté au milieu de la Merak, fournissant une alternative plus accessible à la Bora. Étant de 250 kg plus léger que la Bora, la Merak pouvait atteindre une vitesse de pointe de 240 km/h. Son nom ne fait pas référence à un vent, comme c’était la coutume à cette époque, mais plutôt à une étoile de la constellation de la Grande Ourse. Le style a été dérivée à partir de la forme générale et les proportions de la Bora, mais la forme fastback a été coupée verticalement juste derrière les sièges et ‘au-dessus du couvercle de coffre arrière permettant d’avoir une silhouette continue. Cette astuce visuelle novatrice a été une fois de plus le travail de Giorgetto Giugiaro.

La seconde version de la Quattroporte sera présentée en 1973 et ce sera la dernière automobile Maserati de la période très mouvementée laissée après la gestion Citroën. Ce projet porte le numéro de code usine « 123 ». Le dessin de la voiture porte la griffe du célèbre carrossier Bertone, mais a été dessinée par un certain Marcello Gandini. Elle sera équipée d’un moteur Maserati V6 de 3 litres, le même qui équipera la Maserati Merak… et la Citroën SM. Il aura bien de la peine à donner à la voiture le caractère sportif attendu par les clients habituels de la marque. De plus; ce modèle sera doté de la traction avant, d’un gabarit très imposant mais ne connaîtra pas le succès que sa ligne aurait pu laisser envisager ; elle tombait en pleine crise pétrolière, et une vraie GT de marque ne peut être une traction avant. La voiture recevra aussi les suspensions hydrauliques de la SM ainsi que d’autres attributs plus modestes dans l’habitacle. La Maserati Quattroporte 2e série ne sera construite qu’en 13 exemplaires entre 1974 et 1975, en raison du placement en redressement judiciaire de la marque par Citroën.

Elle roulait à une vitesse maximum de 273 km/h. 564 Boras ont été assemblées en huit ans, à peu près la moitié d’entre elles en version 4,9 litres. Parmi les premiers clients de la Bora, nous pouvons citer un fidèle de Maserati, Karim Aga Khan, ainsi que le producteur de cinéma Carlo Ponti, le mari de Sophia Loren. L’importateur français Thepenier avait demandé la réalisation d’un modèle de course de la Bora pour courir en catégorie 4. Mis au point en 1973, il arborait une puissance de 430 chevaux ! Mais à l’époque, Maserati ne pouvait pas respecter le seuil de production exigé, soit 500 voitures, pour obtenir l’homologation. En effet, la crise du pétrole et les nouvelles restrictions fiscales voulues par le gouvernement italien avaient affaibli de façon significative le marché pour des bolides aussi performants.

Les modifications consistaient en des plus gros carburateurs, en un plus grand taux de compression et en une perte de poids de 50 kg. À l’avant, une calandre entre les feux escamotables personnalisait la voiture, alors qu’à l’intérieur de l’habitacle, le tableau de bord abandonnait le style Citroën au profit d’un design venu tout droit de la Bora V8. Quelques petites retouches au niveau du châssis ont amélioré la voiture, qui pouvait alors rouler sans problème à plus de 240 km/h. La SS est encore la plus puissante version de la Merak, même si un prototype (dessiné pour le marché américain) avait été testé avec un moteur turbo de 3 litres. Le projet n’est jamais arrivé au stade de la production.