Signé par le bureau de design de Giugiaro, le style de la Maserati 3200 GT est en tout point somptueux. Affichant sa sportivité sans jamais tomber dans l’ostentatoire, cette 2+2 ne passe pas inaperçue. Les quatre sorties d’échappement trahissent la mécanique noble disponible et le caractère de la voiture. Les entrées d’air sur le capot du plus bel effet et les feux arrière à LED en boomerang rendent ce modèle immédiatement identifiable. Malheureusement ces feux ne furent pas homologués aux Etats-Unis, obligeant Maserati à sortir plus tôt que prévu le coupé GT (ou 4200 GT ) à l’arrière plus consensuel.

Une version de la Kyalami conduite à droite a été ajoutée à la gamme la même année. La clientèle de la Kyalami préférait une élégance discrète et favorisait le confort pour faire de longs voyages. La conduite était souple ; les intérieurs étaient luxueux avec du cuir Connoly sur les sièges, du daim sur le tableau de bord et des tapis épais pour la touche finale. Sur les 200 Kyalami produites, 25 étaient munies d’une boîte automatique Borg-Warner à 3 rapports. Le modèle a été fabriqué jusqu’en 1983. Après cette date, le coupé V8 s’est absenté de la gamme Maserati pour y revenir en 1990, sous forme de la Shamal.

Déjà disponible dans le coupé et la Sebring, le modèle 3.7 est devenu un choix un peu moins intéressant après 1966 lorsque la nouvelle version de 4 litres a été lancée. Cependant, plus de la moitié des Mistral Spyder assemblées étaient équipées du moteur 3,7 litres. Une boîte de vitesses automatique était disponible à la fois pour les versions 3,7 et 4,0 litres.

A l’heure actuelle, c’est la S Q4 qui chapeaute la gamme. La puissance se répartit à 65 % sur l’arrière par défaut puis, à mesure que la vitesse augmente, elle se canalise de plus en plus sur la poupe, jusqu’à 100 % à partir de 130 km/h. Seulement, sur route, on sent bien qu’elle pèse 70 kg de plus que la V6 de base, surtout dans les enchainements de virages, excès pondéral qui annihile aussi son surplus de puissance. La direction pâtit d’un rendu moins bon que sur les autres versions : autant de défauts qui déçoivent sur la version théoriquement la plus sportive de la gamme. Par ailleurs, la S reçoit des freins plus gros qui eux non plus ne se signalent pas par une efficacité tellement supérieure.

Pour fêter son centenaire, Maserati poursuit cette année 2014 avec non pas un, mais deux nouveautés. Faisant suite au concept-car Alfieri, ce sont des éditions spéciales « Centennial » qui sont présentées au Salon de New York du 16 au 27 avril, sur base des GranTurismo MC Stradale et GranCabrio MC. Les spécificités de ces modèles « 100è Anniversaire » sont les 3 teintes extérieures tri-couches, s’ajoutant au quatre existantes, chaque peinture ayant son intérieur associé, des moyeux de jantes gris mat ou charbon flanqués de l’édition centennial, où les sièges en cuir disponibles en trois coloris (bleu, blanc ou rouge) au Trident sur les dossiers. Parmi les trois teintes spéciales, les deux « rouge Magma » et « bleu Inchiostro » représentent les couleurs de Bologne, ville d’origine de Maserati.

En 1996, il est décidé de créer une série spéciale (limitée à 60 exemplaires) de la Ghibli pour célébrer le record du monde de vitesse en kilomètre lancé sur l’eau du lac Lugano. Le canot du pilote Bruno Abbate équipé d’un moteur Maserati, semblable à celui de la Ghibli Open Cup atteint 216,7 km/h. De série, la Primatist est équipée d’une colonne de direction déformable et une structure monocoque renforcée. Les portières reçoivent des renforts latéraux pour la sécurité des passagers. Outre sa couleur spéciale « ultramarine », cette série spéciale possède un logo représentant un bateau sur les côtés de la voiture, tandis que tout l’intérieur est couvert de cuir et d’alcantara bleu.

Sous son capot : le V8 ultra fiable de Maserati. La Kyalami était une sorte de modèle de transition, à une période où la nouvelle direction planifiait les programmes à venir. Et même dans ces conditions, le bolide s’est montré à la hauteur de l’emblème au Trident. Dévoilée au salon de l’automobile de Genève en 1976, la Kyalami reprenait la philosophie du coupé quatre places trois volumes, interrompue avec la dernière Mexico quatre ans auparavant. Son nom célébrait le circuit automobile d’Afrique du Sud, où Pedro Rodriguez avait remporté le Grand Prix de F1 en 1967 sur une Cooper-Maserati T81. La Kyalami a été la dernière création de Pietro Frua pour Maserati, la couronnement d’une collaboration fructueuse commencée 25 ans avant. Le V8 de 4,2 litres disposait de 265 chevaux (ensuite, diminution de la puissance à 253 ch. et pose d’un nouvel échappement) pour rouler à une vitesse de pointe de 235 km/h. Les suspensions arrière indépendantes sur châssis auxiliaire avaient été héritées de la Khamsin. Les freins à disque étaient de type « in-board » (installés dans le moyeu de la roue).

La ligne extrêmement élégante de la Mistral a encore été embellie dans la version cabriolet. Comme pour le coupé, sa conception a été le travail de Giovanni Michelotti, et Vignale a été le carrossier. Il était proposé avec au choix soit le moteur 3,5 de la 3500 GT, soit le 3,7 litres du même véhicule, auquel une version de 4 litres a été ajoutée quelques années plus tard. Comme pour le coupé, durant sa première année de production, la voiture était encore simplement appelée spyder « 2 Posti » avant que l’appellation plus poétique de Mistral soit adoptée. Même avec le moteur 3,5 litres, les performances étaient beaucoup plus que poétiques, avec 235 chevaux disponibles sous le capot. La carrosserie des cabriolets Mistral était principalement en acier, avec le capot, les portes et le couvercle du coffre en alliage. Un hardtop en option très rare a été conçu pour la voiture et également fabriqué en alliage léger.

Touche Sport enclenchée, valves d’échappement ouvertes en grand, le râle du V6 à l’accélération emplit l’espace, résonnant d’un coteau à l’autre. La « petite » Maserati sur route sinueuse est dans son élément, affichant une italianité réjouissante. Plus compacte que la Quattroporte – 4,97 m contre 5,26 m – la Ghibli dévoile un trait sûr, mariant avec talent références au passé de la marque et prestance contemporaine. Le grand empattement et les porte-à-faux courts, sans oublier les trois petites ouïes sur les ailes avant à la façon du coupé Granturismo, lui confèrent un dynamisme digne d’une Mercedes CLS . Voilà qui vous pose cette italienne, venant se frotter aux berlines les plus cotées, telles que les Audi A6 et A7, BMW Série 5 et autres Jaguar XF. Du beau linge que la nouvelle venue regarde droit dans les yeux.

Cette version reprend une philosophie largement éprouvée par Porsche et sa 911, celle de proposer une version plus typée piste d’un modèle de grande diffusion. Chez Maserati, la grande diffusion est une notion toute relative… La GranTurismo n’a jamais été reconnue pour ses talents de pistarde, la faute à son gabarit imposant et à ses 1780 kg. Par conséquent, même s’ils partaient de loin, l’allègement de 110 kg effectué par les ingénieurs de Maserati reste une belle prouesse. Afin d’y parvenir, le régime minceur s’est porté sur la réduction des éléments d’insonorisation qui permettent d’économiser 25 kg, en plus des 16 de la suppression de la banquette arrière, des 26 obtenus des nouveaux sièges baquet à la coque en carbone et des 12 gagnés sur la carrosserie. En 2012, la version gagne 10 ch pour arriver à 460 ch et en 2013, ce sera les 2 sièges arrières qui sont de retour…